Mon mec m'a (presque) tuer

Internaute,

comme promis hier, la suite de notre histoire sur le PN. On en était au moment où le pervers se révèle pour commencer à te vampiriser.

Son but, c’est de te faire croire que tu es complètement marteau pour annuler ta capacité de réaction. Technique: vu que tu étais sur un piédestal au début de la relation, si soudain il te fait sentir que tu ne mérites plus sa haute estime, tu seras prêt(e) à tout pour y remonter. Han han, piège, tu ne l’as jamais eue, il t’a juste dit ce que tu voulais entendre pour t’enfermer dans une prison mentale très efficace: tes propres rêves qu’il te fait miroiter.

Donc pour te stresser et commencer à te manipuler,  il te balance des petites piques : il va te faire comprendre que tu es gros(se), moche, inefficace et stupide, mais jamais directement, pour pouvoir te traiter de ouf si tu te rebelles. Exemple: « Je t’ai choisie parce que tu es quelqu’un de sérieux, mais finalement c’est pas ce qui prédomine chez toi. _ Attends, tu me traites de chaudasse là? _ J’ai jamais dit ça, ‘faut te calmer. » Puis il va bouder sans raison. Devenir jaloux. Détester tes amis pour t’obliger à ne plus les voir. On sait jamais, ils pourraient t’ouvrir les yeux.

Tu es sous pression permanente car tu ne sais jamais ce qu’il va inventer pour pourrir ta journée, tu n’arrives pas à savoir ce qui cloche, et tu te retrouves inévitablement dans des situations où tu seras en tort: si tu demandes ce qu’il a, il te répond que tu devrais deviner, c’est ça la complicité d’un couple. Quand il s’engueule avec toi en caisse, il s’arrête et se barre avec les clés. Si tu l’attends dans la voiture, t’es une une connasse indifférente parce que t’es pas allée le chercher, si tu y vas, une pauvre fille inconsciente car tu as abandonné la voiture ouverte. Si tu débats intelligemment de ses torts, il t’explique que ce n’est pas comme ça qu’il faut penser, si tu le chopes sur le fait d’un mensonge il nie, si tu prends de la distance il pleure et menace au suicide, il ne s’excuse jamais et tu es tellement concentré(e) à résoudre ses attaques à deux balles que tu oublies de te demander si il te veut vraiment du bien. Bravo l’artiste.

Et ça s’aggrave.  Car le PN n’est pas comme les humains. Plus tu es gentil(le), plus il te nique ta race. Tu finis par refouler tout énervement pour éviter les conflits en espérant que ça le fera redevenir comme avant, mais ça ne s’arrête pas, et en plus ça lui permet d’aller de plus en plus loin pendant que tu développes des troubles associés à ce déni de tes propres sentiments (ulcères, crises d’angoisse, insomnie). Résultat, aux yeux des autres tu passes pour le/la dingue hystérique, car tu es sous calmants, or seule la constance et la répétition de ses attaques permet de comprendre pourquoi tu réagis au quart de tour.

Pourquoi fait-il ça? Fondamentalement, le PN sent son vide intérieur (qui est abyssal) et cherche à le remplir en se prouvant que les gens autour de lui sont pires. Voilà pourquoi il a besoin de te mettre au plus bas: c’est ta détresse qui nourrit son ego. Il va bien, tu es une pauvre chose. Et comme à l’état naturel tu es en bien meilleure forme que lui, c’est même pour ça qu’il t’a pécho, ta chute doit être vertigineuse! Tu fournis ainsi une nourriture de qualité, car si face à lui tu es devenu(e) une loque, c’est dire s’il doit être puissant. Glourps, slurp, miam.

Un jour, il a tellement pris la confiance que quand tu lui racontes un de tes trop rares aprèm’ entre potes où tu as pu t’amuser vu qu’il était pas là pour te fumer la tête, il te rétorque que s’il était toi, il se suiciderait (comprendre: tellement ta vie est chiante et toi avec). Bien sûr tu t’insurges et il nie que c’est désobligeant, certifie qu’il t’aime (et quelle chance tu as), qu’il ne faut pas péter un plomb comme ça, alors qu’il vient juste de te proposer de mettre fin à tes jours.

Mais là, ça fait tilt. Ce moment magique, c’est l’impact fulgurant avec ce que Dame Nature a mis au plus profond toi et qui va te sauver: l’instinct de survie. Dès lors, tu comprends que c’est lui ou toi. Et curieusement, pour la première fois tu te choisis. Que vas-tu faire ensuite? Réponse au prochain épisode!


Ce contenu a été publié dans (mauvaise) humeur, Non classé, Ze blog. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

3 réponses à Mon mec m'a (presque) tuer

  1. Je me vois dans cet article!!! Je sors d une relation de 4 ans, je l ai aim comme une folle mais vraiment! Un amour passionel, fusionnel! Bref la vie la mort! Puis finalement a alait moins avec le tps, on a emmenag ensemble et a n a pas arrang les choses! Je ne voyais plus que ses d fauts qui finalement m ont d gout de lui. Mon amour pour lui c est transform en haine et a jms j aurai cru qu un jr cela se produise, je me suis pris une claque dans cette hsitoire. a fait 1 mois qu on est s par et trangement je le vis plut t bien!

    • linoacity dit :

      Le truc c’est que le pervers narcissique te manipule si bien que tu n’arrives pas à voir ses défauts. Tu crois que c’est toi qui as un problème…

  2. Marine dit :

    Bonsoir,

    Contente que vous vous en soyez sortie et apparemment suffisamment bien pour ne plus y repenser davantage qu’au dernier glaire qui vous a gêné la gorge.
    Je n’ai pas eu cette chance, et j’ai la joie d’en compter des comme ça parmi ma famille, du coup le travail de sape est assuré à vie.
    Pas eu la chance de voir des psy très ouverts sur le sujet, même s’il prétendent le contraire, ils s’accrochent à une typologie du PN et savent mieux que vous ce que vous avez vécu.

    Désolée de raconter ma (sad) vie sur ce texte « sortie du tunnel »; un peu déprimée je suis, surtout qu’il y a visiblement des spécimens du genre qui traînent sur votre blog à lire certains commentaires.

    Une partie m’a sauté à la figure tellement c’est ça : « Tu finis par refouler tout énervement pour éviter les conflits en espérant que ça le fera redevenir comme avant, mais ça ne s’arrête pas, et en plus ça lui permet d’aller de plus en plus loin pendant que tu développes des troubles associés à ce déni de tes propres sentiments (ulcères, crises d’angoisse, insomnie). Résultat, aux yeux des autres tu passes pour le/la dingue hystérique […] ».

    Votre blog est un plaisir à lire, j’adore votre style d’écriture, votre humour et votre point de vue sur les choses, vous avez un vrai talent. De plus, certains commentaires rageux ainsi que vos réponses ajoutent du piquant à la sauce. Miam!

    Ca fait du bien. Merci.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *