Hello internaute !
Depuis le reportage sur le #harcèlement de rue, les tweets fleurissent. Nombreuses sont les filles qui disent le subir dès qu’elles n’arborent pas leur fiancé au bras pour indiquer qu’elles ne sont pas en libre service. Dans notre vie de demoiselle qui marche seule, en effet le relou peut surgir de partout. Comment le distinguer du mec normal? Comment réagir? Idées.
Relou niveau 1: le siffleur supersonique
Alors que j’attends pour traverser, le conducteur d’un utilitaire passe devant moi et pousse des hurlements rauques et enthousiastes agrémentés de moults sifflements qui me font très peur.
Que faire? Rien, il est parti. Si le feu est vert, je n’oublie pas de traverser.
Relou niveau 2: le promeneur concupiscent
Tandis que je marche allègrement vers le métro, je remarque soudain qu’un énergumène venant en sens opposé me fixe avec fascination, telle une oasis dans son désert sexuel.
Que faire? En apparence, rien. Mentalement, je diagnostique l’environnement. Si la rue et déserte, je change de trottoir. S’il y a des gens, je me tiens prête à le croiser dans 5, 4, 3, 2, 1…
… 0! Relou niveau 3: Le baltringue obscène
Arrivé à ma hauteur, le mec se penche légèrement vers ma nuque et émet un gémissement orgasmique, ou me sussure un délicat « coquine »/ « salope »/ « chienne », puis il presse le pas, genre c’est pas lui, genre trop affairé le gars dis donc.
Que faire? Au taquet, j’ai déjà amorcé un demi-tour et je beugle: « Excusez-moi, j’ai pas compris, vous pouvez répéter? »-très important le vouvoiement pour rétablir la saine distance qu’il vient de franchir sans permission. Pour lui mettre bien la pression, je commence à le suivre, et je continue: « Ca vous arrive souvent, de dire des grossièretés aux filles? », ce qui provoque l’attention des passants. En général, le type ne se retourne pas, parfois il se met à courir, mais une fois, j’ai eu droit à: « Pardon, pardon, c’était une blague! » et aussi à un: « Ben quoi, j’ai pas le droit de parler? » auquel j’ai rétorqué qu’à moi on me parlait de face en utilisant des mots fleuris.
PS: Même protocole si main au cul.
Relou niveau 4: l’inviteur compulsif
Soudain alors que je sors de la boulangerie, un godelureau me propose un bonbec ou alors est-ce que je préfère un croissant, et d’ailleurs tiens c’est quoi mon numéro, qu’est-ce que je fais maintenant avec qui quand comment, et il m’emboîte le pas comme si j’étais toute ouïe alors que je ne le regarde même pas.
Que faire? Eh bien discutons. « Vous prenez des numéros comme ça, de filles que vous ne connaissez pas? Et elle est où votre copine? Elle vous laisse vous promener tout seul ? Ah, vous êtes célibataire? Ben vous êtes un peu un garçon facile, non? » Le temps que le mec réfléchisse à si c’est possible d’être un garçon facile et que répondre, je suis loin.
Relous niveau 5: La brochette de désoeuvrés.
Je vais devoir passer devant un porche où végète un groupe de mâles. Ces messieurs s’arrêtent de discuter quand ils m’aperçoivent et me dévisagent sans gêne, l’un deux me demande où je vais comme ça, si je réponds pas ça va être « allumeuse », si je réponds, « Une p’tite pipe dans le hall? »
Que faire? Je m’avance vers eux, et j’indique qu’il y a un mec très chelou qui m’a suivie, qu’il fait flipper, je demande s’il est encore derrière moi. Quand ils m’interrogent, je donne la description de l’autre con qui m’a fait des bruits d’orgasme. Je dis : « Merci en tous cas, bonne soirée messieurs » et admire leur air de sauveur alors qu’ils scrutent l’horizon à la recherche de mon malfaiteur imaginaire.
La semaine prochaine, rien que pour toi, du gros niveau: le moralisateur décrépi, le frotti-frotto, le dingo monomaniaque, l’exhibo jovial, le foncedé revanchard… et le relou premium (surprise!)
N’oublie pas de me suivre si tu ne veux pas les rater !
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j’adore la tactique 5… je fais la mm. Il faut croire que les hommes (en groupe) sont soient des sauveurs soient des pervers. C’est pas très rassurant tout ça :/
Les hommes sont ce qu’on leur apprend à être, comme les femmes. Si tu sors du rang des machistes, chez certains tu te fais traiter de tapette, c’est un rite de passage de faire le gros gras. Heureusement, il y a des garçons normaux ou sacrément culottés qui osent dire non.
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