Jour de carence, la fin… du gaspillage?

Internaute,

La semaine dernière, je te promettais de revenir sur la question du jour de carence , et de te révéler pourquoi finalement le gouvernement a choisi de le supprimer dans la fonction publique. Bien sûr on pourrait classer l’affaire d’un « pour faire plaisir à ces feignasses de branleurs de fontionnaires qui ont voté pour eux », mais ce serait omettre que le gouvernement Hollande prolongeant la RGPP de Sarkozy and friends, il n’a que foutre de l’avis de fonctionnaires. Non, non, la vérité est bien plus pragmatique.

Alors, pourquoi ?

Déjà, considérant que 60% des entreprises prennent en charge les jours de carence , c’est bien qu’il doit y avoir un effet sur la productivité à plus ou moins long terme, parce que le social pour le plaisir, dans le privé, ‘faut pas déconner non plus, ça court pas les rues.

Mais faisons simple, pour toi Internaute pressé, l’effet le voilà: quand un employé de, tiens, au hasard, la CPAM, copieusement abreuvé des postillons des usagers mécontents, se réveillait un matin avec une gastro carabinée, que faisait-il avant le jour de carence? Il se faisait arrêter deux jours, le temps de se purger et d’enquiller quelques Smecta. A l’aube du troisième jour, il retournait au boulot l’intestin bien plâtré, s’occuper du mi-temps thérapeutique Madame Duclapet en attente de validation au sommet de la pile de son bureau.

Depuis le jour de carence, que fait-il?

Deux solutions:

1) Passablement aigri par la perspective de chier tripes et boyaux pendant 72h tout en perdant 1/30 de salaire (donc 50€, voire pire), il se fait arrêter 5 jours au lieu de 2, et ne retourne pas au guichet se faire allumer par madame Duclapet avant d’être sûr de faire des cacas bien moulés.

2) Pour ne pas perdre 50€, il va travailler quand même, diffuse ses miasmes dans tout l’open space, et trois jours plus tard c’est 5 personnes du même service qui on la tripe en folie.

Donc finalement, le jour de carence coûte plus cher à la sécu, qui se retrouve à indemniser deux jours (sur un arrêt de cinq) alors qu’avant elle n’aurait rien versé puisque le mec aurait juste pris deux jours, tous pris en charge par le ministère concerné.

Comme quoi, parfois, c’est bien la politique sociale la plus favorable qui coûte le moins cher. Mais pour comprendre ça, il faut réfléchir à moyen terme, c’est pas donné à tout le monde.

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