Le jour où j'ai fait ma rebelle.

Lecteur et confident,

sache que je n’ai pas toujours été une hystérique clito-réac. Heureuse femelle parmi une génération de cousins, je n’ai jamais subi la vile compartimentation des activités, poupées pour la fille, voitures pour les garçons, car mes oncles, tantes et parents sont des gens intelligents. Je vivais donc en totale complémentarité avec le sexe opposé.

Ainsi, dès mon plus jeune âge, coups de tatane, Lego, accrobranche et autres Mécano ont enchanté mon quotidien. Dans la cour, j’étais la plus grande, et en petite section déjà on venait me chercher pour jeter des cailloux aux grands à travers le grillage. Tant de raclées rondement administrées ont eu vite fait de me conforter dans l’idée que, fille ou garçon, ce qui compte dans le rapport de force c’est le nombre, la rage, et la grosseur du caillou.

Forte d’une moyenne générale frisant le sans-faute, serrée de près par ma copine Tiphaine (ou peut-être était-ce l’inverse…) et loin devant Pierre-Yves, bon troisième, j’étais convaincue qu’être une fille offrait toutes les garanties intellectuelles nécessaires à la compréhension du monde, du moins tel qu’il était présenté en CP.

En enfant studieuse, c’est avec impatience que j’attendais le dénouement du cours d’histoire sur la Révolution, espérant ardemment la victoire du prolo sans-culotte sur le fieffé curé et le noble emperruqué confits dans leurs privilèges de classe, mais n’osant trop y croire. Or, quelle ne fut pas ma déconfiture à la conclusion du maître d’école. Voici comment notre instituteur termina la leçon:

« Et c’est le début du suffrage universel.  Ca veut dire que tout le monde compte une voix. Et le Tiers-Etat, c’est beaucoup de voix, qui n’avaient jamais compté! Le suffrage universel, c’est l’égalité. Comme dans la déclarations des droits de l’homme et du citoyen. Comme dans la devise de la France. Après la Révolution, tout le monde a le droit de vote. Enfin, tout le monde sauf les femmes. »

Air triomphant du maître. Murmures extasiés dans l’auditoire. Stupeur dans mon univers. Je me manifeste timidement.

« Mais, Maître,  pourquoi les femmes elles ne votent pas, elles ont pas fait la Révolution?

_ Si, mais les hommes pensaient qu’elles n’étaient pas assez intelligentes. »

Le suffrage "universel" selon les livres d'Histoire.

Ouverture des cahiers, copie de la leçon: « Tous les hommes sont égaux,  le Tiers-Etat obtient le droit de vote, c’est la fin des privilèges grâce au suffrage universel. » Point final. Le Maître ne condamne pas, le Maître ne s’indigne pas. Les garçons ricanent. J’en ai les oreilles qui chauffent de honte! C’est quand qu’on l’écrit, que 50% de la population reste privilégiée par rapport aux 50 autres? Jamais. Mon école, qui défend les opprimés, qui m’enseigne la tolérance et le respect, ne juge pas utile de  constater mon existence. Les petits garçons n’ont pas à apprendre par coeur la suite du combat, celui où les femmes gagnent aussi.

 

 

Voilà comment, à 6 ans, j’ai compris que ce serait à moi de réclamer mon histoire et refusé  la leçon du « maître ». Au vu des moyens de pression à ma disposition, ce fut de loin mon plus gros acte militant.

 

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Love detox 4: comment avoir de la chance en amour?

Oui Internaute, je sais que ça fait un mois déjà que cette suite et fin aurait dû paraître, mais entre le scandale de la pub Cif , la sortie du clip de Charly , et les conneries de Dassault , j’ai été obligée de revoir mes priorités. Ce qui a permis de bien décanter l’histoire de l’abandon de soi qui perpétue la spirale de la Lose Sentimentale, non? Maintenant que c’est bien intellectualisé et que tu as retrouvé ta vie, la question c’est: comment faire, en pratique, pour que le message passe bien en situation de rencontre (peut-être) amoureuse?

Etape Love Détox N°4: Quand l’amour frappe à ta porte, scrute-le bien!

En fait, trouver l'amour, c'est pas qu'un coup de chance. C'est aussi de l'introspection.

Car scoop! Depuis que tu t’es remis(e) à faire d’autres trucs que surveiller ton portable, tu es tellement intéressant(e) que tu n’as pas besoin de faire semblant d’être quelqu’un d’autre. D’ailleurs, la tromperie sur la marchandise, ça n’a jamais été une technique pérenne en matière de séduction. Donc, quand l’autre manifeste le désir de communiquer avec toi, au lieu d’imaginer ce qu’il faut dire pour le séduire, tu te dis que pour l’instant il faut faire connaissance, et qu’après tu as cours de marche suédoise. Tellement t’es vraiment occupé(e), et pas occupé(e) à faire semblant d’être occupé(e) parce qu’il paraît que ça marche pour séduire, tu ne t’enflammes pas comme une torche, et l’autre n’a pas l’idée de te prendre pour son bouche-trou dispo H24. Et ça, déjà, c’est fou.

Bien sûr tes amis sont un peu déboussolés aussi: sortir de ton rôle de lose chronique, c’est les sortir du leur! Machine t’en veut de ne plus accourir les vendredi soir quand son mec est en déplacement, Bidule tire la tronche car tu n’as plus envie d’écumer les bars à rencart, et Chose n’en revient pas que tu n’aies plus besoin de dire du mal du sexe opposé toute la journée, limite vous n’avez plus de sujet de conversation. Tant pis, car le nouveau toi est en train de rencontrer plein d’autres gens, qui n’ont pas besoin de béquille ni de faire valoir!

Si par ailleurs tu continues plus ou moins à fréquenter l’individu qui te prenait pour un jambon dans l’étape 1 , normalement ça commence à lui faire tout drôle. Car quand ce succédané de partenaire se pointe chez toi à 23 heures sans prévenir, tu n’es plus là en train de l’attendre, vu que tu es au ciné avec une pote. Le lendemain, quand il-elle revient, tu ne rigoles plus à ses blagues pas drôles pour le-la retenir le plus longtemps possible, car tu trouves que ton temps est trop précieux pour faire semblant de te marrer quand tu t’emmerdes ferme. Finalement, tout ça se termine le jour où tu t’entends dire que tu es trop pressé(e) de te poser. Bien essayé, mais c’est clair comme de la vodka bien fraîche: le problème, c’est pas toi. C’est la personne qui continue à t’appeler alors qu’elle ne veut pas de relation avec toi et qu’elle sait que toi, si. D’ailleurs, ça s’appelle la peur de la solitude, et c’est un problème que tu n’as plus, tellement tu t’entends bien avec toi-même. Suivant(e)!


 

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Adopte un con ! (… et un baltringue.)

Internaute,

sache qu’il y a peu en faisant des recherches sur les sites de rencontres, je suis tombée inopinément sur ce blog d’un jeune homme (ou ersatz de même type) visiblement désabusé par sa quête du love forever dans le monde virtuel.

Trivial et insipide? Que nenni. Car ce qui est inédit, c’est qu’au lieu de se morfondre, le type a choisi de déverser son aigreur vengeresse sur la toile pour faire le burkzz -le buzz version beurk. Le principe est enfantin: tu es une femme, tu es sur adopteunmec.com à la recherche de l’amour ou d’un coup d’un soir? Ce garçon propose de fustiger ton orthographe aléatoire ou tes goûts musicaux un peu prolo variétoche, bref il s’amuse (se soulage?) à te descendre sur son blog. Il a même fait de ta connerie féminine typique un jeu de l’oie, pour aider ses congénères à te ranger dans la bonne case. Maman trop tôt, asiatique qui se la pète, beauf des campagnes, pute du sud…  découvrons ensemble sa classification des éléments à vagin!

Avec Bingo Conne, le type montre qu'il s'y connaît grave en femmes. Rep a sa la conne.

Le slogan du site: « les filles se connectent gratuitement sur adopteunmec, elles le payent sur adopteuneconne » semblant friser la crasse misogynie, (mais c’est sûrement mon côté hystérique réac qui parle, si ça se trouve il est juste dèg’ parce que lui il a payé) et le style passif-agressif de l’individu m’inquiétant quelque peu, et aussi parce que j’avais rien à foutre, je me suis livrée à une observation scrupuleuse de son mode opératoire afin de réaliser un profilage utile à la science:

 

1) Avant adopteunmec, le spécimen vivait en 1920 dans sa tête et il vient de percuter que mêmes les femmes sont à même de chercher du cul et de kiffer les plans à trois. D’où sa rage incrédule ! Preuve de son trouble machiste primaire, il pense aussi qu’en sa qualité d’homme il peut jauger une photo d’être vivant en termes de baisable/pas baisable, mais ne tolère pas les chiennasses. Je te laisse apprécier :

« La photo est floue, prise à l’arrache dans un miroir par une fille qui suinte et qui se cache derrière un Phone 3G. D’emblée, on a pas très envie d’y tremper le biscuit mais pourtant Maary a su retenir mon attention ! Bravo. »

Diagnostic probable: Dilemme de la maman et la putain, apparaissant chez le puceau mal sevré pratiquant l’onanisme précoce devant des pornos de piètre qualité.Un premier rapport sexuel permettrait de démystifier le sexe opposé et gagner en confiance.

2) Le mec met la barre trop haut. Il se sent donc heurté dans son intégrité psychologique si tu le sollicites alors que tu n’es pas à la hauteur de ses critères. Par exemple, si tu es un peu grosse.

« La photo ci-dessus est la photo de couverture de cette cliente… Stratégiquement ce n’est pas un choix judicieux… et pourtant ! Et pourtant j’ai cliqué. Je suis faible. Breezylienne paye son boule et moi ma galette… »

Diagnostic probable: hypertrophie de l’ego. Deux baffes tous les matins en préventif, quelques laxatifs en cas de crise aigüe de trobogossitude, et tout rentrera dans l’ordre en quelques mois.

3) Le mec ne sait pas ce qu’il veut. Ainsi, il rejette tour à tour les coincées, les chaudasses, les moches, les belles, les illettrées et les intellos, jusqu’à atteindre le chiffre pharamineux de 200 looses adopte, que même Loana lui envie. Il espère atteindre vite les 300 !

Diagnostic probable: sadomasochisme avec tendance paranoïaque. Traitement: lexomil, , prozac, xanax, arsenic. En cocktail.

Heureusement, il pourra bientôt épater des salopes intéressées avec le pognon que lui rapportent ses billets sponsorisés, le site de rencontres « easy » est sur le coup . Eh oui, pour quelques biftons ou un pass gratuit trois mois, la passionaria des amours internet déçues vire sa cuti et veut nous faire croire que tout est différent sur un site identique. Machiste, vénal, corrompu et un tantinet mytho, le mec ne renonce pas. D’après ce qu’on lit, il est même tout indigné d’être célibataire!

Ô Bartus de adopte, au nom de toutes les connes, merci pour ton oeuvre.

PS: je me réjouis que tu aies pris la décision d’effacer les propos injurieux cités dans cet article et de flouter le visage de ta victime du 31 octobre juste après la publication de mon billet. Néanmoins, les commentaires que tu as laissés dessous prouvent que tu ne respectes pas le droit à l’image petit apprenti délinquant. Conseil +: Efface-les aussi la prochaine fois.

Tiens, un habitué du blog est déçu que le visage de la victime ne soit pas flouté, le 4 novembre 2012!

 

 

 


 

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Dassault: Quand la démence sénile fait la loi en France.

Internaute,

oui je sais on n’est que mercredi, ce qui est déjà lourdingue en soi, mais figure-toi qu’il y a pire. Car entre le café et les céréales, alors que je m’apprêtais à partir pour un running de 1h20 en collants moulants et justaucorps rose, je suis tombée sur ça.

Serge Dassault, philosophe et théoricien de la natalité en France.

Le mec, donc, est sénateur. Dans notre beau pays bicaméral, ça veut dire qu’il vote les lois. A cet instant faisons une pause historique. Marcel Dassault, anciennement Bloch et papa de Serge, fut déporté par la Gestapo à Buchenwald en 44 pour refus d’obtempèrer aux injonctions commerciales nazies. Alors, oui, traite-moi de point Godwin (à cet effet merci @Sarssipius de m’avoir indiqué ce qu’est un point Godwin), ce rappel historique est on ne peut plus nécessaire. En effet, comment une ancienne victime de la discrimination totalitaire et de la haine arbitraire pourrait, une fois au pouvoir, reprendre l’idéologie qui manqua de lui coûter la vie? (Note pour toi #ado qui me lit: Hitler et les homos, ça ne marchait pas fort-fort non plus.)

@cyceron nous fait remarquer fort justement que « Tant de pouvoir dans un si petit cerveau, c’est vraiment incroyable. »

Comprendre que natalité et homosexualité coexistent depuis la nuit des temps et que le mariage homosexuel ne va pas faire augmenter le pourcentage d’homos dans la population globale, juste donner une existence à ces couples, semble en effet à la portée intellectuelle d’une moule.

C’est que le souci n’est pas là, @Cyceron. L’explication est toute simple. Serge Dassault est né en 1925. Il nous fait un Alzheimer, doublé d’une démence sénile. Il faut soigner ce monsieur.


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Nature Urbaine ou… jungle médiatique?

Internaute,

l’heure n’est pas grave. Ouf, pour une fois. En effet en ce lundi de vacances allongées, n’ayant pas allumé ma télé, nulle publicité malencontreuse n’a chatouillé mon égo suceptible, et je n’ai pas entendu Copé râler après les pains aux chocolats ni Marie Antoinette après la brioche. Ainsi libérée de son carcan d’actualités lénifiantes, ma fibre artistique a fait deux trois bourgeons en entendant le texte de la chanson Nature Urbaine sortie sur internet aujourd’hui.

Charly, artiste, auteur de Nature Urbaine.

Charly, artiste, auteur de Nature Urbaine.

Car oui, internaute, j’aime bien la musique. Fut un temps, en mélomane balbutiante j’arborais fièrement mon t-shirt Worlds Apart, respectant en tous points le parcours marketé conçu pour mon tympan immature par Universale, Powergie Hit Music Only et consors. Une overdose de Lady Gagave et quelques live de Madonnaze plus tard, j’ai enfin percuté que: millions de vues Youtube pas forcément = trop de la bonne zique.

Et d’ailleurs, le prêt à entendre a du plomb dans l’aile. Pensons à tous les gagnants de la triade Nouvelle-Reusta/ The voix/ Star Acadomite qui malgré le grand renfort d’exposition médiatique dont ils ont bénéficié n’arrivent pas à convaincre , faute de … démarche artistique? Tiens c’est marrant ça! La démarche artistique, l’univers, le quelque chose à dire, ça compterait encore? Avant que les majors ne percutent qu’il n’y a plus que les 13-25 ans qui marchent dans leur combine, il peut se passer deux siècles, mais en tant qu’auditrice, c’est pas mon souci.

Ce qui l’est plus, c’est de faire en sorte que des artistes qui n’ont pas pour ambition de défiler sur un podium avec une robe en viande puissent arriver jusqu’à l’oreille de leur public. Les gens qui, comme moi, ont déserté la radio et les dancefloors, se contrefoutent du nouvel album de Pagny, de Raphaël, de Cabrel (des reprises de Bob Dylan…) et en ont marre de tourner en rond dans le bocal de la chanson française comme un poisson amnésique.

Marre de la musique formatée pour consommateur anesthésié et de sa surenchère de meufs à poils. Je soutiens les artistes qui font différemment, avec des idées, de l’indépendance, de la créativité. Un « j’aime », un achat, un partage, c’est ce qui les fera avancer. Et nous avec, du coup.

Charly est juste là! (Et il aime bien les commentaires sympas.)
Son CD est là. (de 1€ à 10€ selon les bourses.)

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SOS parents: J'ai RV avec son prof principal!

Parler avec son prof, ça peut être tout à fait productif, limite agréable. Tout dépend de la méthode. Conseils.

Les salutations:

Je ne commence pas par: « Je voulais vous voir pour mettre les choses au point. »

Je dis plutôt: « Bonjour, merci de m’accorder du temps,  j’apprécie l’attention portée à mon enfant. »

Les doléances:

Je ne dis pas: « Ca ne va pas être possible, des notes comme ça, parce que vous comprenez, je suis avocate fiscaliste, dans ma famille on va à Henri IV. »

Mais plutôt: « Pourriez-vous m’expliquer quelles parties du programme mon enfant doit réviser afin de progresser? »

Je ne dis pas non plus: « J’espère que vous avez remarqué qu’il a fait des progrès. »

Je tente: « Avez vous ses dernières notes, qu’on voie où ça en est? »

Je bannis à jamais: « Avec mon mari/ma femme on a beaucoup réfléchi, on pense que le mieux c’est que vous lui mettiez la moyenne de la classe, pour que ça reflète vraiment ses capacités. »

Les jugements péremptoires:

Je ne dis pas: « C’est toujours la même chose avec vous les profs, dès qu’on demande un service, y’a jamais personne. »

Mais plutôt: « Je sais que vous avez aussi 137 autres élèves, dont 12 dyslexiques, 7 dyspraxiques, et 5 dysorthographiques pour lesquels la Maison Des Personnes Handicapées vous demande un suivi personnalisé, que vous devez encore remplir le cahier de texte en ligne de vos trois classes du jour et corriger 45 copies, mais pourriez-vous tout de même lui faire une photocopie de la leçon où il avait mal à la tête et n’a pas eu la force d’écrire? »

Les grands chevaux

Je me méfie de: « Je fais confiance à mon enfant, ce n’est pas un menteur, s’il dit qu’il écoute en cours, c’est qu’il écoute. » Je garde en mémoire que le prof qui m’entend est mort de rire intérieurement si je suis amené(e) à prononcer cette phrase en parlant d’un ado, et que j’aurai l’air malin(e) le jour où il lui confisquera ceci:

 

 

 

 

Je me méfie aussi de « Il s’ennuie en classe, vous comprenez, il a des facilités » prononcé d’un air entendu. Quand bien même ce serait vrai, ça ne l’autorise pas à planter son crayon à papier dans la fesse de la voisine de devant quand elle se rassoit.

Je dis: « Quand j’ai lu votre mot, nous avons eu une petite explication. »

Je manie prudemment: « Puisque c’est comme ça, je vais le mettre dans le privé, là au moins ce sera sérieux. » On a déjà vu des familles revenir la queue entre le jambes suite à un refus d’inscription à Sainte Marie de La Croix Bénie.

Je préfère: « Nous allons peut-être déménager. »

J’évite totalement: « De toutes façons, vous ne l’aimez pas. » Car sinon je confonds instruction et affection. C’est moi qui dois aimer mon enfant. Le professeur doit le respecter. Oui, c’est différent.

Le départ:

Quand j’en suis à l’histoire du jour où il avait perdu ses lunettes que j’avais dû appeler la maîtresse pour demander à ce qu’on l’assoie devant parce que vous comprenez… je me dis qu’il est temps de prendre congé. Je dis « Au revoir, merci. » Je ne donne pas de gifle, c’est 30 000 euros d’amende.

Citations recueillies durant l’année 2011-2012. Toute ressemblance avec des personnes réelles serait donc normale.


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La goutte de pub qui fait déborder la piscine!

Internaute,

cette fois-ci c’est décidé y’en a ras le cul. Et ouais, gros mot. Ras-le cul de prendre des pincettes avec des annonceurs qui se fichent de moi à longueur de spot alors que je ne demande rien à personne.

Oui annonceur, je m’adresse à toi. Toi qui as trouvé ça génial de pomper ta pub sur la légende du Roi Arthur. Toi qui décrétas que seul le chevalier qui saurait récurer le chaudron crasseux succéderait à feu le Roi du Royaume. Tu te reconnais? C’est vrai que c’était bien joué, la mise en scène de cette cohue de garçons qui astique vaillamment au grattoir le métal souillé. Tellement je ne suis pas habituée à voir des mecs qui récurent dans une pub, ça m’a fait lever les yeux de mon assiette trente secondes. Juste le temps de voir débarquer le chevalier mystérieux qui, tout d’armure vêtu, réussit sans frotter à faire briller le chaudron, le barbeuc’ royal et même les murs des oubliettes, grâce à ton Siffe crème. Trop balèze, le chevalier mystère! Il enlève enfin son heaume pour chausser sa couronne…

Et là, surprise, connasse crédule que je suis! Le chevalier est une chevalière! Longs cheveux au vent et regard de biche hébétée, la voilà couronnée Reine de la Cuisine! Vive la Reine!

Eh oui Siffe crème, ne te cache pas, c’est à toi que je m’adresse, toi qui as désactivé les commentaires sous la vidéo de ta pub honteuse!
Toi qui m’as fait croire qu’on avait fini par atterrir en 2012 aussi dans ton cerveau étroit et réfractaire, et que t’allais arrêter de nous  cantonner, moi et mes congénères, au rôle de gourdasse d’intérieur. Tu m’appâtes, pervers, pour finalement me coller cette baffe magistrale dans les 5 dernières secondes! Les chevaliers débiles qui ne savent pas frotter n’ont plus qu’à crapahuter autour du pont-levis pendant que la Reine de la Cuisine secoue les timbales, c’est ça ton argument de vente? T’as vraiment engagé des gens qui réfléchissent pour trouver cette idée? Ou t’avais juste envie de te foutre de ma gueule, à moi qui t’ai parfois donné du fric pour financer ta com’ moisie?

Quoi, tu vois pas où est le problème? Attends je te montre: cet accord féminin à « Etonnée », il ne trahirait pas un peu ton machisme primaire qui ne pense même pas qu’un homme puisse lire le mode d’emploi de ta mixture? Et je te parle même pas du ton débile dont tu uses pour me causer.

Allez, tais-toi, va, et active les comms sous ta vidéo, baltringue. Je te laisse, il faut que j’aille faire le ménage. Avec du M. Propre.


 

(Source de l’image http://www.radiovl.fr/cif-et-le-sexisme-ordinaire/)

 

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Love détox: comment avoir de la chance en amour (3ème partie)

Ok, cette relation n’est peut-être qu’un cataplasme sur une blessure d’amour propre mal cicatrisée, (voir partie 1 et 2 ) mais en soi, ça nous fait une belle jambe… Qui doit arracher le pansement? Et à quel moment?

Etape Love détox n°3: Quand tu t’autosaôules, regarde-toi sans trembler.

Souvent, en l’absence de l’être tant aimé et qui nous le rend si mal, nous tournons comme un lion en cage, Internaute ne nie pas, je t’ai vu(e). Le temps passé seul(e) face à soi-même a cent fois moins de valeur que les 5 secondes où on lit son texto (« dslé, pas libre ce soir, on remet ça, jte call, biz ») et on passe environ deux heures à décortiquer ce « biz » ésotérique pour essayer de comprendre si c’est une preuve indiscutable d’amour ou au moins si c’est sur la bonne voie. Entre les textos, on fume clope sur clope, on sort, on achète des trucs, on boit, on appelle ses potes sans les écouter pour parler de lui (elle) bref, on fait tout pour éviter de se retrouver seul(e) face à soi-même, car on ne sait pas quoi se raconter pour passer un bon moment en notre propre compagnie, et on a peur d’entendre la petite voix qui crie « SAUVE TOI BORDEL! » au fond de notre subconscient.

Et ça, c’est le signe  qu’on ne s’accorde aucun intérêt. De la compulsion ou de l’addiction, bref, c’est pas du plaisir, c’est de l’oubli de soi. J’aimerais bien savoir, Internaute, comment on peut légitimement demander à quelqu’un d’autre de nous accorder plus d’importance que nous mêmes nous le faisons. Hormis que « charité bien ordonnée commence par soi-même », j’ai en mémoire cette magnifique synthèse de rupture de Samantha (Sex and the city, saison 5) « Richard, je t’aime, mais je m’aime encore plus. » Quand on se méprise, celui en face le voit. Il nous traite mal, oui, mais parce qu’on lui montre que c’est possible en nous traitant mal nous-mêmes.

Que faire alors?

Fut un temps, avant la puberté, un voyage dans notre tête avait des allures de périple, et avec du papier et des crayons on arrivait au dîner sans avoir vu la pendule tourner, non? Eh bien, cet intérêt entier pour notre vie intérieure n’est pas bien loin. En consultant des forums (mot clé « confiance en soi », pas « va-t-il (elle) me rappeler », hein, gare aux sectes et aux gourous), en discutant, en lisant sur le sujet, on se concentre sur notre légitime indignation et on commence à voir vraiment que cette personne n’est qu’un symptôme parmi tant d’autres de notre abandon de nous-mêmes.

On peut aussi tenter le sport, repousser ses limites physiques et se faire un petit shoot d’endorphines, ça devient vite un rituel, ça aide à bien manger, bien dormir… Et frais et bien nourri on réfléchit plus vite et mieux. Perso j’avais opté pour des cours de dessin, avec seulement des filles, pour ne pas focaliser sur la séduction du mâle alentours et vraiment travailler pour moi. J’avais aussi acheté quelques fleurs en pot, pour symboliser le jour où j’ai décidé de m’occuper de moi. C’est important d’agrandir le cadre relationnel, parce que les copains de toujours, qu’on le veuille ou non, nous renvoient l’image de notre lose sentimentale et ils ont du mal à nous voir changer. Même si au début on ne veut pas, il faut se forcer à sortir de ses habitudes, le portable dans la poche au cas où il (elle) appellerait, on n’a pas d’excuse, et l’effet ne va pas tarder à se faire sentir, fais-moi confiance.

La suite? C’est la semaine prochaine, et pour me motiver à l’écrire, un clic suffit. Merci <3


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Love détox: comment avoir de la chance en amour (2ème partie)

Donc nous y voilà. Tu as ignoré les signes avant coureurs de lose sentimentale et tu es accro à quelqu’un que tu aurais dû fuir à toutes jambes, et tu te demandes pourquoi tant d’injustice, on dirait que certains sont nés pour être heureux en couple, alors que toi t’as le gène de la lose. Alors là pardon mais je t’arrête. Et je suis cash: tu te voiles la face. Tout ce qui se passe était prévisible puisque dès le départ tu avais bien senti où le bât blessait. Tu as juste espéré qu’en refaisant la même chose que d’habitude, cette fois tu aurais un résultat différent! Bizarre, hein? En fait non, très logique, d’après la psy.

Etape Love Détox n°2: Quand tu sombres dans le déni: sors les rames!

Internaute, à titre d’illustration, je suis prête à donner de ma personne. Entends plutôt mon témoignage poignant: fut un temps, je ne parvenais à tomber amoureuse que de garçons dont l’ex était encore plus ou moins dans les parages. C’était automatique: sur 20 mecs dans une soirée, c’était toujours celui-là qui me plaisait. Et à chaque fois, le mec finissait par retourner avec cette fille, j’avais juste servi de zip sur les braises de leur amour. Dingue, hein? Le plus simple, ça n’aurait pas été de chercher un garçon sans ex? Ou alors au pire, en entendant: « Mon ex viendra à cette soirée, j’ai peur qu’elle fasse une crise de jalousie, je ne lui ai pas dit qu’on est ensemble », de me barrer vite fait bien fait et d’oublier ce type? En théorie, oui. Mais en vrai: impossible. Ce que je voulais, et le comprendre ça m’a pris 4 mois d’analyse, c’est qu’un homme répare le préjudice causé par le premier de la série à m’avoir larguée pour son ex. La seule façon d’évacuer toute cette souffrance refoulée, c’était en me prouvant que le contraire était possible. Parce que le premier, il avait laissé une brèche tellement grande dans ma confiance en moi qu’il fallait être deux pour la colmater, le fieffé filou.

Que faire alors?

Le problème c’est que c’est à nous-même de nous défendre quand les choses ne tournent pas comme on voudrait. On commande son destin, et il est toujours bien plus simple de fuir pour un pré plus verdoyant quand on n’a pas ce qu’on veut là où on est que de changer les intentions de celui qui nous prend pour un jambon. Encore faut-il s’en croire capable. La première chose à faire est toute simple: arrêter de se dire que tout va bien quand on se sent mal. Une liste de tout ce qui cloche et de ce que ça fait au moral s’impose. Sans oublier de bien détailler les émotions négatives, qui offrent un éventail fabuleux de nuances: angoisse, tristesse, colère, frustration? Parce que oui, c’est hyper important de bien identifier les sentiments négatifs pour comprendre ce dont on a vraiment besoin, et le chercher au bon endroit. Plus on refoule, plus on se perd en chemin. Si tu y arrives youpi, tu seras prêt à faire en sorte que ça commence à aller mieux. La semaine prochaine. D’ici là, bonne introspection.

Pour ne pas manquer la suite où conseiller discrètement un(e) ami (e), c’est juste en-dessous!

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Love détox : comment avoir de la chance en amour ? (1ere partie)

Internaute,

l’heure est à la vérité, t’as entendu Hollande, t’as entendu Copé, et tous les autres gais lurons de la sphère exécutive. Non, il ne faut pas mentir aux français. Oui, c’est difficile, oui c’est parfois trash, mais paraît-il que c’est pour mieux rebondir, et puis c’est à la mode. Alors moi aussi, je veux mettre ma pierre à l’édifice du cash-parler.

Bien sûr je laisse la politique aux spécialistes. Mais question vie privée, un an d’analyse et une vingtaine de râteaux variés m’ont appris quelques saines vérités qui te seront peut-être plus profitables que mes saillies anticapitalistes indignées. Car si tu es là, c’est certainement que toi aussi tu en as ras la touffette de danser la salsa autour de ton Itruc en attendant qu’on te rappelle. Rassure-toi, ça arriva aux meilleurs d’entre nous. Bonne nouvelle: on peut s’en sortir. Je vais essayer de t’expliquer comment. Non, ne me remercie pas, c’est bien naturel.

Etape Love détox n°1: Quand la lose frappe à ta porte, fais-lui payer un loyer.

Imaginons. Célibataire, tu rencontres dans une soirée/le bus/l’open space cette personne qui correspond en tous points à tes  désirs les plus fous, et tu sens papillonner dans ton coeur la trépidance du sentiment naissant, enfin! Oeillades suggestives, sourires, ça se présente bien. Mais en même temps, tu as un peu la flippette, car au vu de tes ratages antérieurs, tu te souviens que toute merde sentimentale a eu un début agréable comme celui-là.

Que faire alors ?

C’est le moment de ressortir les archives. Quand as-tu déjà éprouvé cette impression ? Fondu pour ce petit air dépressif nonchalant? Cette attitude de Don Juan indomptable ? Gaffe: quand on ne tombe que sur  des bads boys, des neurasthéniques, des personnes âgées ou que sais-je, déjà on crée d’emblée une situation bancale, mais surtout ce n’est pas le hasard, non. C’est qu’au fond on les cherche. Même que selon ma psy de l’époque, être attiré(e) par le même type de profil, ça s’appelle pas une rencontre, mais une névrose. Ce n’est pas l’autre qu’on voit, mais cette partie  de lui qui sert à projeter des choses, alors qu’au fond on ne se connaît pas. Han n’importe quoi, vas-tu objecter. C’est juste que moi, c’est pas de ma faute, j’ai besoin qu’on me fasse vibrer (synonyme: qu’on me maltraite?) pour ressentir le grand frisson. Les histoires plan plan, très peu pour moi. Mais, vu comme ça, ça fait un peu maso narcissique, toujours d’après ma psy. Je t’avais prévenu que j’allais être cash.

Alors, maintenant que tu as identifié l’objet de ton attirance: tem-po-ri-sa-tion. Ok, ça te rappelle Bidule , Chose, et Machin (e). Rétrospectivement, retournerais-tu avec ces personnes? Non? Mais peut-être que ce coup-ci, ça va être différent? Comme il est parfois difficile de résister à l’appel du vide, même quand on voit le ravin à dix kilomètres, la semaine prochaine je te dirai quoi faire quand, oups, trop tard, tu as l’impression d’être in love avec un individu qui te prend pour un jambon. Et aussi pourquoi t’y es allé(e) quand même. Patience…

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